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304 PEUGEOT
La première des choses à effectuer sur une auto ancienne, c'est la vidange. Dans la foulée, on vidangera aussi le circuit de refroidissement. Les bougies, le filtre à air et le clapet de servo frein seront eux aussi neufs. Il faisait tourner le moteur à un ralenti désequilibré. Il a été remplacé par une pièce de 205. Un déséquilibre des freins arrière a imposé une contre visite au contrôle technique qui a bien entendu été positive. Un réglage des machoires arrière et tout est rentré dans l'ordre et la voiture quitté Decazeville pour rejoindre.
La petite route qui passe par Marcillac a permi une première mise en mains de la 304. Pour démarrer, il est nécessaire d'avoir tiré un peu la commande de starter. Ensuite, la clé de contact est à main gauche, position impensable aujourd'hui. Le moteur accepte de démarrer aux premières sollicitations. Le bruit est bien filtré par l'échappement. La commande de vitesses au volant est bien sûr ce qui déroute le plus par rapport aux voitures modernes. En plus, là aussi, méfaits du stockage prolongé, la commande des vitesses est assez dure.
Ce phénomène devrait s'estomper au fur et à mesure que la 304 reprendra du service. Le volant est bien dimensionné et la direction est agréable lors des manoeuvres, on verra plus tard sur la route. Les freins réagissent comme sur une auto moderne. C'est au premier rond point que je me rends compte que la commande de clignoteurs est à main droite ! La reprise en seconde se fait sans à coup, le moteur reprend des tours sans peiner ni hocqueter. Il semble particulièrement souple. La troisième, puis la quatrième enclanchée, la 304 atteint rapidement les 90 km/h maximum autorisés.
Dans la circulation, on ne lui donne pas ses 39 ans ! Par contre, il me semble que la voiture se montre sensible au vent latéral. Il n'y a pas un grand vent,mais des rafales qui semblent ne demander qu'à déséquilibrer la 304. Les amortisseurs avant ont l'air un poil trop souples, mais sans exagération. Sur la route, le moteur n'émet pas un volume trop élevé. Je remarque par contre une tendance de l'aiguille de température d'eau à grimper allègrement vers la zone rouge, sans toutefois y arriver.
A surveiller pour ne pas claquer un joint de culasse lors des premiers tours de roues. L'aiguille flirte avec le rouge dès que le moteur force et revient vers le milieu du cadran sur le plat. Je circule dans le flot des autres véhicules sans me sentir gêné. Je m'arrête près du carrefour de Souyri pour refroidir la mécanique et prendre une photo. La suite du trajet confirme mes impressions, voiture agréable à conduire et confortable. Il fautdra voir ce qu'en pense mon épouse. Elle me donnera son avis après la sortie prévue autour du Caylar par l'Auto Club Lodévois (34).
Une petite escapade à Frontignan, juste pour une photo le long du canal du Rhône à Sète et un tout petit parcours à 4 personnes. Les passagers arrière ont trouvé la 304 confortable. Pour regagner Millau, j'ai pris l'autoroute A75 où la voiture s'est admirablement comporté. La montée vers le tunnel de l'Escalète, pourtant rude, n'a pas fait chauffer la voiture plus que de raison. La vitesse stabilisée autour des 110 km/h non plus. La 304 est assez bruyante à cette vitesse. Il faudra aussi regarder la consommation ...
La mesure de consommation, justement, réserve quelque surprises. Pour un calcul optimum, j'ai rempli le reservoir en insistant au maximum, c'est-à-dire jusqu'à ce que je puisse voir le carburant. J'ai mis le totalisateur journalier à zéro et je me suis servi de la 304. Trajet partagé avec des portions d'autoroute (à 110 km/h pour ne pas brusquer le moteur), de la route à grande circulation, de l'agglomération, bref, un vrai échantillon sur 380 km. J'ai re rempli le réservoir comme précédemment et j'ai noté le volume : 27,59 litres. Une simple "règle de 3" me donne le résultat : 7,26L/100km !
C'est peu, compte tenu de l'âge de la voiture, des routes sur lesquelles elle a été utilisée. Sortie avant la première crise pétrolière de 1973 puis qu'immatriculée en 71, les économies de carburant n'étaient pas le critère principal ! C'est là que je m'aperçois que la réputation de gourmandise des voitures de Sochaux n'a aucun fondement. A l'usage, il ne manque qu'un 5° rapport pour avoir une auto "dans le coup" pour le carburant, mais aussi pour le volume sonore qui passe dans l'habitacle Je suis très satisfait de mon achat !!!
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