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AMI 8 CITROËN

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faisons plus ample connaissance avec la petite AMI 8

Avec une AMI 8, pour éviter d'entendre le craquement du pignon de première, il faut que le moteur soit totalement au ralenti. Comme je manque d'habitude et que lui il a un peu d'inertie, je fais craquer cette pauvre boîte de vitesses. En réalité, le retour au ralenti est assez long à cause du "frein de ralenti" qui équipe les AMI 8 pourvues de l'embrayage centrifuge auxiliaire, et ça, je ne le savais pas. La garde de l'embrayage est "pile-poil" et il ne broute pas. Le départ de l'AMI 8, s'il n'est pas majestueux, n'en est pas moins impeccable. Passage en seconde sans souci, puis troisième dans la foulée. Le premier rond-point me permet de constater l'efficacité des freins. On peu dire que la première impression est plutôt bonne.

Pour la prise en mains, c'est une courte escapade de Decazeville à St Santin qui va joindre l'utile à l'agréable. Ce village, à une quinzaine de kilomètres, présente la particularité d'être coupé en deux par la limite des départements du Cantal et de l'Aveyron, des régions Auvergne et Midi-Pyrénées. C'est presque une frontière ! Le trajet va tester la voiture en côte. C'est pas le terrain de jeux idéal de l'AMI 8. Sur le plat on roule sans se soucier de rien. Par contre, dès que ça monte, on roule moins vite. Il faut s'habituer aux deux positions de la pédale d'accélérateur. Une pression plus forte ouvre le second corps du carburateur, donnant ainsi un peu plus de puissance et une peu plus de ... consommation. Je pense que dans ces conditions l'apétit de la voiture devient moins raisonnable. Je suis agréablement surpris par l'absence de tangage et de roulis, phénomènes caractéristiques des 2CV. Avec l'AMI 8, ça a disparu. Le moteur devient un peu plus bruyant dès qu'il force, mais rien de bien méchant malgré l'état de l'insonorisant, tant qu'on n'a rien à se dire. Il est rès difficile de tenir une conversation. Après avoir gravi les côtes, on a le plaisir de dévaler les descentes. La route qui nous ramène à Decazeville est revêtue d'un enrobé de première qualité. Les freins s'avèrent largement suffisants pour arrêter l'AMI 8.

Avec une vitesse assez élevée, l'AMI 8 ne se balance pas sur ses suspensions, ce qui est très sécurisant pour ma passagère (qui est aussi mon épouse qui fait mon bonheur en partageant mes épopées). Nous regagnons notre point de départ, satisfaits de cet essai. Une brève vérification où on ne dénote rien d'anormal. Je vérifie le bon fonctionnement de l'éclairage, la pression des pneus et on s'en va vers Millau, mais en ayant prévu une étape à Rodez.

Profitons du paysage en passant par Marcillac (qui produit un vin AOC depuis de nombreuses années). La route est bucolique et surtout exempte de camions. Ce trajet confirme le précédent. Les montées ralentissent notre allure et nous nous faisons rattraper par les autres voitures. Lorsqu'ils nous doublent, les autres conducteurs ne manifestent aucun sentiment hostile, au contraire. L'AMI 8 engendre la sympathie. Sur le plat, nous roulons à la limite de la limitation. Une visite de Rodez, à une heure de pointe, se passe sans encombre, avec en prime quelques démarrages en côte dont la Citroen se tire à merveille. Il est maintenant temps de rejoindre nos hôtes, c'est l'heure du berger (celle où après avoir mis le troupeau à l'abri, le berger va déguster un bon pastis bien mérité et bien tassé). Aussitôt arrivés, nous faisons visiter l'AMI à nos amis. Cette voiture fait remonter des souvenirs et c'est autour du verre de l'amitié que nous souhaitons longue vie à notre AMI.

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