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Rien de tel qu'une promenade en AMI 8 sous le soleil pour prendre quelques images. Pas besoin de parcourir une grande distance, Millau est une ville construite à la campagne. Il faut moins de 5 minutes de voiture pour être en dehors de l'agglomération. Un petit tour dans la vallée de la Dourbie pour tester un peu mieux cette auto. C'est seul, mon épouse est au boulot, que je prends la route. Je commence à sérieusement apprécier l'embrayage semi-automatique (je dois avouer qu'en plus de l'AMI 8 j'ai une DAF 55). Pas de souci, c'est pas possible de caler. En 3°, le moteur reprend de manière onctueuse pour peu qu'on n'essaye pas de piloter comme Didier Auriol (qui est Millavois). Je suis sidéré par l'image de marque de l'AMI 8. C'est vrai que, comme disent les possesseurs de 2CV, ce n'est pas une voiture mais un art de vivre. Les gens se retournent en entendant arriver la voiture et me regardent passer avec un sourire qui leur fait le tour de la tête. Dire qu'y a des mecs qui achètent des voitures de course pour draguer la minette, les pauvres !!! C'est d'autant plus impressionnant que je roule sur un chemin emprunté par beaucoup de promeneurs. Ils me laissent passer de manière tout à fait naturelle, sans aucune animosité, bien au contraire. Il n'y a qu'en couple où le mari fait étalage d'un peu moins de sympathie ! En attendant, je roule pépère, très peu accéléré, à la vraie allure de promenade. Juste des arrêts pour des photos qui feront envie à ceux qui vivent sous le grisaille. Il me faut m'arrêter sur un parking, le levier de vitesses devient de plus en plus dur à manoeuvrer. Capot ouvert, je constate que c'est la roue de secours, dont la sangle a cassé, qui contrarie le déplacement de la commande. Il suffit de re positionner la roue à sa bonne place, et tout rentre dans l'ordre. Au passage, je constate que la marche arrière et la première accrochent moins depuis que j'ai remis l'huile de boîte à son niveau. Je pense que c'est un point à surveiller de près. Sur le coup de la colère je tire la jauge de l'huile moteur. Le niveau se situe juste en dessus du repère mini. Il me semble qu'il ne me servirait à rien de vouloir en rajouter, je contrôlerai (aujourd'hui peut-être, ou alors demain, ce sacré soleil ...) Le niveau a l'air de se maintenir à cet endroit depuis 2 jours, alors ça doit convenir au flat-twin. En résumé, l'AMI 8 est le bon compromis pour rouler en voiture ancienne. Les tarifs sont nettement plus abordables que pour la 2CV. La conduite de l'auto ne demande aucun apprentissage. L'aspect de la carrosserie la classe dans les autos de collection aux yeux du public et son âge aux yeux de l'assureur et des pouvoirs publics. Le moteur, dans le cas de la mienne, est d'une docilité exemplaire. Cette voiture fait voir la vie sous un angle qu'on a un peu trop tendance à oublier, celui de prendre son temps. Une fois habitué aux ceintures de sécurité dépourvues d'enrouleur, on goûte aux vrais plaisirs de la promenade (une ceinture a ses attaches noires, l'autre grise, pas de jaloux). J'ai constaté un regard plutôt envieux de ceux qui me regardent passer. L'AMI 8, la voiture qui veut dire : auto satisfaction !!!