Dans une auto de rallye, il y a obligatoirement 2 personnes à bord. Si le pilote jouit d' un prestige tout à fait mérité, le coéquipier, lui, est beaucoup moins médiatisé et nettement moins connu du public.

Son rôle est pourtant très important, mais souvent méconnu.

Un bon coéquipier va faire la différence et permettre au pilote de signer des temps plus que présentables.

Si le pilote se concentre sur la conduite, pardon le pilotage, de l' auto, le coéquipier, ou copilote, ou plus simplement copi, doit se charger de pratiquement toutes les autres fonctions.

En premier lieu, c' est souvent au copi qu'incombe l'organisation des reconnaissances, le tracé des cartes, la lecture du règlement.

Ne pas oublier de feuilleter le road-book,ce qui permettra de noter les éventuels CP, ou contrôle de passage.

Sur le routier, c' est au copi de connaître les points d' assistance, c' est aussi son rôle de vérifier le respect de la moyenne imposée. Le copi devra noter les besoins exprimés par son pilote pour en faire part à l' assistance qui apportera le remède approprié. C' est surtout important en cas de météo incertaine.

Le rôle du copi prend son importance aux CH ou contrôles horaires. En effet, il est impératif de pointer à l' heure idéale, surtout pas en retard, ni à l' avance, on prendrait de lourdes pénalités (doublées pour avance). Il faut pointer pendant le déroulement de la minute prévue, pour plus d' explications, voir la page CH.

Le carnet de bord est la pièce la plus importante dans une auto de rallye, car sa perte entraîne obligatoirement la mise hors course. Le calcul des temps de CH à CH est sous la responsabilité de l'equipage, donc du copi qui veillera à bien additionner les minutes et les heures.

En spéciale, il incombe au copi de lire les notes. Si les notes lues sont le reflet de ce qui a été dicté par le pilote, le copi donnera le rythme. En effet, pour faire un temps, le copi insistera sur les endroits rapides, sur les " à fond ", sur les lignes droites, et annoncera les virages et les freinages au dernier moment, mais jamais trop tard, et c' est là la difficulté d' être copi. Il faut faire attaquer le pilote, mais sentir la voiture pour ne jamais annoncer une note trop tard, ce qui risque d' engendrer une sortie de route et ferait perdre confiance au pilote. Il est bien entendu interdit au copi de se tromper, et le seul qui n' ait jamais commis une erreur est Monsieur Jean Todt, qui ne s' est jamais trompé dans sa carrière de copi, ce qui lui valut le surnom de Pape !

Avant le départ de la spéciale, le copi prendra soin de bien serrer les sangles de son harnais.

Après les recos, c' est au copi de recopier les notes dans une mise en page qu' il trouvera naturelle et surtout fiable. Charge à lui de déterminer les couleurs employées, les surlignages éventuels, et surtout de numéroter les pages pour éviter tout risque de tourner 2 pages en même temps. Si le parcours présente plusieurs passages, les cahiers de notes seront rangés de manière à être retrouvés au bon moment.

De plus, en général, quand les temps ne sont pas à la hauteur des espérances du pilote, c' est souvent la faute du copi ! Par contre, quand tout va bien, c' est dû au seul talent du pilote !

Vous voyez que le copi n' est ni un passager et encore moins un sac de sable, mais plutôt le véritable équipier du pilote, mais son rôle est méconnu, et il a rarement droit aux honneurs, et encore maintenant les organisateurs distribuent 2 coupes, et il n' est pas loin le temps ou seul le pilote avait droit à une coupe !

De toutes façons, dites-vous qu' il vaut mieux être copi dans une auto qui va vite, plutôt que d' être pilote dans une auto scotchée !!!