Pour le samedi, avant d'aller se restaurer au pied du fameux viaduc de Millau, on ne pouvait faire autrement que de prendre une photo devant l'ouvrage. Pour y arriver, petite route et pour dissuader les touristes de s'y aventurer, on a un panneau "voie sans issue". En fait, il y a une partie qui n'est pas goudronnée, voilà l'explication.

La traversée de Millau nous amène aux pieds de la plus haute pile du plus haut viaduc autoroutier du monde. La route nous conduit à Roquefort pour l'ancienne première épreuve du Rallye du Rouergue. La petite route se montre une bonne mise en jambes, comme dirait Louis et les cyclistes que nous avons croisé !

Les inégalités de la route et quelques "relances" ont eu raison du silencieux de la Manta. Aussi, avant de poursuivre par le tracé de l'ancienne course de côte de Tournemire, on s'est remémoré les assistances de jadis. La voiture vite juchée sur un cric et on se met à la recherche de fil de fer pour une réparation de fortune. Un grand merci au retraité qui nous a dépanné.

Au départ du "Rioussec" particulièrement étroit, c'est la Trabant qui se fait remarquer. Normalement, c'est un bi cylindres 2 temps qui assure la propulsion de l'auto, mais là, un cylindre fait grève ! Pas de panique, on s'attend pour continuer la balade par le Causse Noir. La fin, elle est sublime. La descente sur Milau par la route en épingles, un régal ! Le temps de passer au camping et c'est l'heure d'aller manger.

Il était prévu d'aller au restaurant à pieds et de revenir avec un petit train touristique. Surprise, le petit train va nous emmener et il viendra nous rechercher.

Le service au restaurant est rapide et efficace. A peine arrivés, on nous sert le kir de bienvenue, ça commence bien ! Marie-Claire nous conseille de ne pas nous précipiter sur les entrées. Elle a raison et heureusement qu'on l'a cru ! L'aligot, il est divin et la pièce de boeuf qui l'accompagne ne gâche rien. De la véritable cuisine aveyronnaise, voilà ce que nous avons dégusté, et en quantité tellement suffisante que certains ne trouveront le sommeil que tard dans la nuit ... En plus, y a eu du rab' pour ceux qui en ont voulu. L'omelette norvegienne nous a laissé sur une bonne note , flambée par le chef lui-même.

Comme prévu, pour éviter tout désagrément dû éventuellement à un taux d'alcoolémie un peu élevé, nous avons pris le petit train à la sortie du restaurant. En plus, pas un seul instant d'attente, il nous attendait sagement. Le chauffeur a fait une sacrée entorse à son trajet habituel, ce qui l'a obligé à nous commenter la visite "en live" tout en conduisant. Nous avons ainsi découvert les ruelles du centre ancien de la capitale mondiale du gant. Le tour des halles, pavillon du plus pur style "Baltard", la rue du Voultre, le tribunal où a été condamné José Bové, nous connaissons tout de l'histoire de la sous-préfecture de l'Aveyron.

Ce genre de transport en commun nous a ramené à bon port de façon fort sympathique.

Les voitures sagement garées au Camping du Viaduc nous ont attendu en toute sécurité puisqu'un portail massif en interdit l'entrée au-delà de 22 heures.

La première journée de cette escapade en terre aveyronnaise se termine sur cette note d'originalité que tout le monde a apprécié à sa juste valeur.

Une bonne nuit de sommeil, parce que demain il fera jour et les petites routes nous attendent.