SIMCA a longtemps été le 2ème constructeur français. Cette position prouve la qualité de ses voitures et le dynamisme du service commercial. La gamme "ARONDE" a été le fer de lance de SIMCA.

Vraie voiture de collection, une ARONDE est une des autos les plus sympas à restaurer. La P60 est l'aboutissemennt de la série, celle qui a bénéficié de toutes les améliorations.

Leur principal atout reste la solidité de ces voitures. Si la rouille est agréable dans une assiette (surtout à la sétoise), elle l'est moins sur les carrosseries. Une ARONDE qui n'a pas été accidentée resiste bien à la corrosion. Seul son stockage à l'extérieur permet à la végétation d'accomplir son oeuvre devastatrice. Toute l' auto est construite solidement. Seuls les chromes, sur certains modèles et les poignées intérieures accusent le poids des ans. Le volant, certainement sous traité, est marqué sur ses 2 branches de fêlures, comme s'il avait subi les tests de l'UTAC.

A partir de 1959 la SIMCA ARONDE est devenu la P60. La ligne est résolument moderne et s'inspire des autos américaines. Pour répondre à toutes les attentes du marché, une version d'entrée de gamme voit le jour, l'ETOILE. Proposée au début uniquement en 6 CV, une version 7 CV viendra rapidement. Le succès de l' ETOILE 6 dépasse largement les prévisions de SIMCA. Il faut dire que son relatif dépouillement n'en fait pas un modèle "au rabais". L' ETOILE vient en complément de la "Deluxe" ou du haut de gamme "Elysée". Les amateurs de performances préfèrent la "Montlhéry". L' ARIANE fait la liaison avec la gamme VEDETTE motorisée par le V8. C'est un moteur d'ARONDE qui entraine l'Ariane.

Comme toute SIMCA, l'ARONDE est d'une robustesse légendaire et tous les moteurs, 1221, RUSH ou FLASH ne déméritent pas. Ajoutez son apétit d'oiseau et vous avez une excellente voiture populaire. Pour les fans d'anciennes, la mécanique ne recèle aucun piège, et en cherchant un peu, on trouve (toutes) les pièces dont on a besoin.

Le bon choix, voilà ce que représente une ARONDE. C'était le cas dans les années 60, c'est encore le cas aujourd'hui. C'est du moins le choix qui a été le mien et que je ne regrette pas. Les pages qui suivent présentent l'évolution de mon ETOILE 6 de son achat à ses nouveaux tours de roues.