Comme
toute voiture qui se respecte, la DAF 55 est
construite en tôle de bonne épaisseur et bien traitée
contre la corrosion. C'était le temps où on construisait
costaud et sérieux. Autre habitude de ces années-là,
les accessoires sont en métal chromé : poignées
de portes et de coffre, pare-chocs, tours de phare, gouttières,
baguettes de bas de caisse, sans oublier les enjoliveurs de roues.
Depuis 1972,
ces accessoires
n'ont pratiquement pas souffert de l'usure du temps. Une
petite astuce à la mode de l'époque : le bouchon du reservoir
d'essence est caché par la plaque d'immatriculation montée
sur une charnière. L'ouverture
de la portière
confirme l'impression de sérieux de la construction.
Les dimensions des portières
facilitent l'accès à bord., sans devoir se garer à 3
mètres du mur à cause d'une longueur démesurée,
avantages des carrosseries 2 portes.
L'absence de pédale d'embrayage déroute, c'est ce qui différentie
une DAF ! Le volant noir est à 3 branches, avec
les commandes de clignos et de code-phare autour. Les commandes sont
fonctionnelles et placées
pour être
accessibles,
même pour une éventuelle intervention. L'interrupteur
des essuie-glace est sur la planche de bord avectout à côté, la pompe manuelle
de lave-glace. A sa droite,
les leviers du chauffage et plus loin, la commande des phares. On trouve
aussi le bouton spécifique
aux voitures DAF. C'est la position montagne du Variomatic. Il accentue
le frein
moteur
des
variateurs en décélération. Il doit rester allumé lorsqu'il
est en service. Sur ma voiture, il demeure éteint et le moteur
retient sérieusement quand
on lève le pied. Sa
vérification
n'est, pour l'instant, pas à l'ordre du jour. Un cendrier est fixé en-dessous
de la plache de bord. Le tableau
de bord, avec
ses 2 cadrans ronds. Le
tachymètre avec le compteur
kilométrique incorporé, occupe le cadran de droite. Celui de
gauche comprend la jauge du réservoir, la température
d'eau et les témoins
de pression d'huile et de charge de batterie. Ces
cadrans sont séparés par les témoins de plein-phare
et de cligno. Le
pare-brise est en verre "sécurit" et non en triplex,
comme toutes les autos de cette époque. Les
sièges ont une molette qui permet l'inclinaison
du dossier jusqu'à la position couchette. Le petit levier de
commande du basculement est sur le côté du dossier, en
haut pour une bonne prise en mains.
C'est tout le siège qui bascule pour faciliter l'accès aux places arrière.
L'arrière et les flancs des sièges sont en skaï, les garnitures en
tissu et tout est noir. Ils sont montés sur des glissières
pour s'adapter à la bonne longueur des jambes. L'intérieur
est habillé, on ne voit pratiquement aucune partie peinte,
sauf les portes des vide-poches. Les
ceintures de sécurité, dépourvues d'enrouleur, se verrouillent
sur un support central chromé articulé de part et d'autre
du levier de frein de parking. On avait perdu l'habitude d'ajuster la ceinture
en entrant
dans une voiture. Ces gestes sont plus difficile à retrouver qu'on ne
pourrait le penser ! Les leviers d'ouverture de porte sont en-dessous des accoudoirs
et s'articulent vers le haut, c'est naturel. Les
tapis de sol sont en caoutchouc, ce qui est super pour l'entretien. Les
vitres latérales à l'arrière sont fixes. Celles
de devant descendent grâce à des manivelles. Il faut
ajouter que la voiture est pourvue de larges surfaces vitées
qui donnent au conducteur une excellente visibilité, meilleure
que sur bien des voitures actuelles. Les premiers nouveaux tours
de roues ont permi de
ramener la DAF de Decazeville à Millau, mais on ne peut pas
parler d'un véritable essai. C'est maintenant que je vais
pouvoir essayer la voiture et vous communiquer les immpressions ressenties à son
volant.
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